Les « dupes » nouveau langage pour parler de contrefaçon qui ne dit pas son nom ?
Si les dupes évitent en général de reproduire sur le produit vendu ou son packaging la marque ou la contrefaçon de la marque du produit qui est imité, les fabricants ou les revendeurs comptent sur le discours des influenceurs sur les réseaux ou des vendeurs dans les magasins ou les linéaires pour indiquer que le produit vendu à bas prix est en fait le dupe du produit de la marque X ou Y.
Pour autant, le fait d’associer sans autorisation un produit à une marque même à l’oral est répréhensible. La jurisprudence des tableaux de concordance mettant en relation la fragrance d’un parfum de marque avec un produit bon marché trouvera totalement application.
Par ailleurs, d’autres moyens de protection sont ouverts aux entreprises pour protéger leurs créations et leurs innovations et leur permettre de réagir à l’encontre de la commercialisation de dupes : le dessins et modèle pour protéger l’aspect esthétique, le droit d’auteur si le produit est original, le brevet pour protéger l’aspect technique des créations, l’organisation de la protection du savoir-faire sont autant d’options à ne pas négliger.
Ces leviers forts pourront être complétés, le cas échéant par des arguments concernant la concurrence déloyale et parasitaire mais aussi concernant la santé en raison de la qualité souvent douteuse voire dangereuse des produits, ou le respect des droits humains en raison des conditions de leur fabrication par des femmes et des enfants dans des conditions de sécurité et d’hygiène trop souvent inacceptables.
Il est donc important pour les entreprises de protéger leurs créations et de mettre en avant leur éthique de fabrication ; cela doit faire partie intégrante de leur stratégie. Et il est temps pour les adeptes des dupes de prendre en compte en pratique tous les aspects de cette nouvelle addiction bien peu en ligne avec les idées d’écoresponsabilité et respect des droits humains qu’ils véhiculent en parallèle !
